Moins de 18 ans : Mon voyage en Islande

Je me rends compte que je ne vous ai jamais partagé mon aventure en Islande de l’été 2023. Aujourd’hui, nous allons donc voir comment celle-ci s’est déroulée du commencement à la fin. Le principal aspect que je vais aborder est celui de la photographie, car c’est pour cela que j’étais parti en Islande. Pour contextualiser ce moment, je voulais partir dans un pays où l’on parlait anglais pour pouvoir améliorer la maîtrise de celui-ci. Étant mineur à ce moment, j’ai dû faire face à de nombreux défis pour pouvoir réussir à réaliser ce voyage.

Le Début des galères

Depuis le début de l’année scolaire 2022-23, j’envisageais de partir un mois ou deux pour améliorer mon anglais. Rapidement, j’ai regardé des voyages linguistiques et finalement, j’ai vite arrêté de chercher sur ceci pour deux raisons principales : le prix des séjours pour des longues durées additionné à celui de l’avion et l’appréhension de me retrouver avec d’autres français suite à des retours d’expériences que j’ai lues sur divers sites. Mon objectif était de me retrouver immergé pendant plus d’un mois pour pouvoir avoir de réels bénéfices. Ainsi, par la suite, je me suis tourné vers mes proches et une association qui m’ont indiqué qu’il existait des camps de volontaires à l’étranger. C’est ainsi que je me suis mis en quête avec ces nouvelles informations. À ce moment, il devait être début février ou mars, je ne me rappelle plus. Je me suis donc mis à la recherche de cela sur la toile. Après plusieurs heures de recherches et de multiples renseignements lus, je me suis rendu compte que la plupart de ces camps sont pour les adultes sauf quelques-uns que j’ai trouvé grâce au site France Volontaires où j’ai pu trouver deux sites d’associations qui ont un moteur de recherche pour des volontariats à l’international. Ces deux sites sont Concordia (un peu plus cher) et Études et Chantiers. À nouveau, j’ai passé quelques heures à rechercher le type de camps qui correspondait à mes critères. Un peu par hasard, je suis tombé sur un camp en Islande qui permettait d’apprendre les bases de la photographie. Je suis passé donc par l’association Aventures et Chantiers pour réserver et payer mon séjour en Islande qui est un séjour photographique organisé par l’association islandaise SEEDS. Normalement, ce sont des séjours d’une semaine à dix jours. Voulant rester environ un mois, j’en ai réservé trois sur le mois d’août 2023. Il faut obligatoirement passer par une association française qui sert d’intermédiaire entre SEEDS et vous. Finalement, fin avril, j’avais trouvé un moyen de pouvoir partir à l’étranger pour pouvoir parler anglais et m’améliorer. Il ne me restait plus qu’à trouver mes billets d’avion et à être patient.

Le Commencement

Flûte ! Je crois que j’ai oublié de vous raconter quelque chose. Avant de vouloir réserver, j’ai voulu poser des questions à l’association SEEDS, j’ai donc réfléchi avec quels moyens, je pouvais poser mes questions, j’ai donc échangé des mails sauf que j’ai également passé des coups de téléphones en anglais. Hors ce n’est pas une mince affaire quand on a niveau d’anglais qui est plus que moyen. J’ai donc pris mon courage à deux mains et je l’ai fait en préparant un peu certes et ne me faisant comprendre qu’une fois sur deux, mais j’ai réussi. 

Autrement, où en étais-je ? Ah, oui, j’allais vous raconter mon périple pour arriver en Islande. C’est une longue, une très longue histoire. Habitant dans les Alpes, je suis parti la veille de mon départ en train à la gare de Grenoble. J’ai donc pris le train de Grenoble à Lyon pour ensuite prendre un TGV pour l’aéroport de Paris Charles de Gaulle. Arrivé à l’aéroport, j’ai attendu 2h avant de pouvoir déposer mon bagage en soute de 20 kg. Un petit détail, étant mineur, je ne pouvais pas sortir du territoire national seul, j’ai donc fait une autorisation de quitter le territoire pour ce voyage. Une petite chose qui est quand même importante. Reprenons ! Après avoir déposé mon bagage, j’ai passé la sécurité pour aller prendre mon avion et j’ai attendu, attendu, attendu que les portes d’embarquement s’ouvrent enfin. Comme il fallait s’y attendre, le décollage s’est déroulé sous la pluie, un vrai temps parisien. Dans l’avion de la compagnie Icelandair, l’immersion dans le monde en anglais commençait avec les consignes de sécurité que j’ai comprises à moitié, voire au quart, si je me souviens bien. Ensuite, j’ai regardé un film en anglais sous-titré dans la même langue pour me noyer encore plus dans le bain. Je plaisante, je ne me suis pas noyé. J’ai dormi également. Arrivé là-bas, un grand soleil. Par la suite, j’ai récupéré ma valise après que ma liseuse ait été contrôlée pour savoir s’il n’y avait pas quelques substances illégales. J’ai pris le bus pour aller à Reykjavik car l’aéroport est à l’extérieur de la capitale. Une fois arrivé, j’ai pris un autre bus pour aller dans le centre-ville et rejoindre le point de rendez-vous donné par SEEDS. Finalement, je me suis rendu compte après coup que j’avais pris ce bus pour rien parce qu'il avait fait tout le tour de la ville alors que la gare de bus précédente où j’avais changé était à deux pas du point de rendez-vous.

La Première semaine

Par où commencer ? Ah, oui, quand j’étais dans le bus, j’ai installé WhatsApp en catastrophe pour dire que j’étais en retard à cause de ce même bus qui a fait le tour de la ville. Pour ce qui est du réseau téléphonique et de la data, il y a des accords avec l’Union européenne, j’ai donc gardé mon forfait en étant sur mes données à l’étranger qui sont différentes des données que j’avais classiquement en France. Une fois arrivé, j’ai pu rencontrer les personnes avec lesquels j’ai vécu pendant une semaine. Nous étions un mélange de français, d’allemands, de chinois, de mexicains, d’espagnols et d’italiens les plus nombreux. Chacun parlant une langue différente, nous n’avions qu’une langue ne commun pour nous faire comprendre, l’anglais. Nous étions une quinzaine. Nous avons logé dans une maison qui est située dans le jardin botanique de Reykjavik. Le premier soir, j’ai fait la connaissance de mes futurs copains avec lesquels j’ai gardé des contacts. Nous étions encadrés par des volontaires du Corps Européen de Solidarité qui étaient un peu plus âgés que nous. Le lendemain, nous avons appris rapidement les bases de la photographie que nous avons appliqué l’après-midi lors de la visite de Reykjavik. Une petite parenthèse sur le fait que la pratique de la photographie est le meilleur moyen de progresser et le plus rapidement possible comme j’ai pu le voir lors de ce séjour.

Une petite parenthèse sur Reykjavik

Reykjavik est la capitale de l’Islande. Elle est située au Sud-Ouest de l’Islande. C’est la ville la plus peuplée du pays avec 130 000 habitants et 220 000 en comptant l’agglomération. Elle est le siège du Parlement islandais. Dans le monde, elle est considérée comme la ville la plus verte du monde. Personnellement, je trouve cette ville magnifique, surtout son centre-ville avec ses maisons typiques des pays nordiques ainsi que son port de pêche et de plaisance. Pour moi, le bâtiment le plus beau est l’opéra. Il a été construit face à la mer dans un style moderne avec de très belles vitres.

 

Au cours de cette semaine, nous avons fait différents workshops pour nous améliorer dans la photographie. Ceux-ci ont été de reproduire des tableaux, se forcer à prendre des photos avec certaines règles, etc. Ces différents travaux m’ont permis de m’améliorer et d’évoluer dans le bon sens dans la photographie. Pour tout cela, j’avais un CANON EOS 300D que mes parents m’ont prêté. Quant aux objectifs, j’en avais deux : un 18-55 mm f3.5-5.6 et un 55-250 mm f3.5-5.6. Cela m’a permis d’avoir une certaine polyvalence dans ma prise de photos. Au cours de cette semaine, nous avons aussi fait différentes excursions dans le sud de l’Islande comme Golden Circle ou South Shore. Que puis-je raconter sur ces expéditions ? Ah, je me souviens : lors de la première excursion, nous avons eu un problème mécanique avec une voiture. Nous avons donc eu un changement de voiture, sauf que dans cette voiture, il y avait une place de moins, donc étant donné que je participerais à cette excursion les deux semaines suivantes. Une voiture de SEEDS passant par là, je suis rentré et je me suis fait offrir une autre excursion pour la semaine d’après. Une autre aventure de cette semaine fut de me rendre compte que j’avais oublié mon chargeur de batteries pour mon appareil photo. J’ai donc cherché un magasin pour trouver un chargeur dès le lendemain. Allant au premier magasin que j’avais trouvé sur Internet et le plus près également. Excepté que celui-ci était fermé pour cause de vacances. J’ai donc, après moult aventures, fait envoyer le chargeur par un colis UPS Express à 40 € qui devait mettre 2 jours pour arriver, mais qui a mis 10 jours. Heureusement, j’avais quatre batteries qui m’ont permis de te tenir jusqu’à la deuxième semaine, car personne n’avait ce type de chargeur et par ailleurs, la seconde semaine, il y avait une personne qui avait un chargeur qui correspondait à peu près. J’ai donc réussi à recharger mes batteries en bricolant avec du scotch. C’est l’art de la débrouille. J’ai aussi pu tester le bain islandais qui est une sorte de jacuzzi, mais avec de l’eau de mer, à la piscine de Reykjavik. Quand vous allez à la piscine, quelque chose peut être choquant, c’est que vous êtes obligé de vous laver nu sans intimité. C’est la culture nordique. Cette semaine s’est finie par des adieux en pleur pour certains. Je peux dire que ce fut ma semaine préférée. J’ai également commencé à parler spontanément en anglais.

La Deuxième semaine

Avant de vous raconter la deuxième semaine, il faut que je vous raconte l’entre-deux. Premièrement, je suis allé faire des photos, ce qui est normal. J’ai aussi cherché un bonnet qui ne gratte pas, ce que j’ai finalement trouvé après avoir fait toutes les boutiques qui pouvaient en vendre et tout cela pour ne pas payer 60 €. Je sais, cela paraît énorme, mais ce sont les prix pratiqués en Islande. J’aime bien étudier tout ce qui existe pour pouvoir trouver le mieux. De plus, j’ai également fini par trouver une banque qui faisait du change, étant parti qu’avec du liquide. Ce n’était pas un mince affaire pour trouver. N’étant pas correctement indiqué sur Internet et étant aussi mal indiqué dans la rue, j’ai mis une heure pour trouver. J’ai aussi fait de la physique-chimie que j’avais pour les vacances. Attaquons la deuxième semaine ! Lors de cette semaine, ils y avaient des italiens, des croates, des polonais, des espagnols et des français. Cette semaine-là, j’ai pu réaliser toutes les expéditions qui étaient prévues au programme, plus celle qui m’a été offerte après la première anecdote. En parlant de cela, lors de cette excursion, le groupe a été séparé sur deux jours, ce qui fait que je me suis retrouvé seul dans un autre groupe de personne qui n’étaient pas en Islande pour faire de la photographie, mais pour faire de “l’entretien de la nature” si l’on peut dire. Vous voyez venir l’embrouille, ils ont réussi à mettre une voiture dans le fossé. Cela n’a pas changé grand-chose à l’état extérieur de la voiture au vu de son entretien approximatif. C’est également au cours de cette semaine que j’ai réalisée mes meilleures photos selon moi.

Après cela, faisons un point sur la nourriture polonaise avec des pâtes à la framboise. Pour faire simple, c’est immonde. C’est comme les choux de Bruxelles, ça se mange à deux : un qui ouvre la fenêtre et l’autre qui lance par celle-ci. Sinon, cette semaine fut à peu près comme la première. Cette semaine de pratique m’a permis d’affiner ma pratique de la photographie en progressant au niveau de la retouche en découvrant mon logiciel de retouche seul. Ce fut également une grande semaine d’enseignement philosophique, sociétal et photographique par l’écoute de plusieurs heures de podcasts qui sont une vraie mine d'informations quand on sait où chercher. Pour finir cette semaine, nous sommes allés visiter un musée qui présente les différents types de logement des Islandais à différentes époques. Cela m’a permis de découvrir une partie de l’histoire de l’Islande, que sa dépendance envers les autres pays pour avoir la vie moderne et confortable qu’il y existe maintenant. 

La Troisième semaine

Avant de raconter la troisième semaine de mon voyage, je vais vous raconter ce qui s’est passé entre la deuxième et la troisième semaine. Après tant de suspense, je peux vous dire qu’il s’est passé la même chose, à quelques détails près, la même chose qu’entre la première et la deuxième semaine. Pour la troisième semaine, je ne vais pas vous raconter le même programme que j’ai fait les deux semaines précédentes. J’ai trouvé quelques événements qui n’ont pas eu lieu les autres semaines. Sur cette semaine, le premier jour, nous avons assisté à une conférence sur la lutte contre la chasse des baleines avec un film et des questions aux réalisateurs de ce film qui exploitaient les archives de l’ex-URSS. Un petit point d’information, l’Islande est un des derniers pays dans le monde où la chasse de la baleine n’est pas interdite avec le Japon. Mais contrairement à ce dernier, elle n’a pas fait usage de cette pratique depuis une quinzaine d’années à cause de la pression internationale. Ensuite, nous avons eu droit à une autre conférence sur le bruit que fait la glace ainsi que l’exploitation de celui-ci dans un but scientifique. Une autre chose que je n’avais pas faite les semaines précédentes, c’est une randonnée au-dessus de Reykjavik. Contrairement à ce que l’on peut croire, la montée était suffocante alors qu’à la descente, il faisait froid comme en hiver en Bretagne. L’aventure de cette randonnée est que normalement, il existe une ligne de bus pour y accéder, mais qui n’est plus active, ce sont donc des taxis qui la remplacent. Ce fut l’occasion de monter pour la première fois dans une Tesla. C’est à se demander qui a inventé le système d’ouverture des portes, c’est un peu déroutant la première fois. Cela n’empêche que cela donne une superbe vue sur la capitale.

D’un point de vue photo, je me suis mis à utiliser le trépied que j’avais pris avec moi. C’est à peu près tout ce qui s'est déroulé cette semaine-là. Ah, j’oubliais. Parlons de mon départ à 2h du matin pour prendre le bus pour prendre l’avion à 7h du matin. 1 km à faire avec un sac de 30 kg, c’est dur, surtout quand tu arrives, quand le bus arrive aussi. Après tout, c’est bien déroulé. J’ai même été surpris que ce soit moi-même qui fasse mon enregistrement de bagage à une borne. Soi-disant passant, le bagage était trop grand pour passer l’entrée normale, il a donc fallu que je le fasse passer par l’entrée des bagages volumineux. Ne me demandait pas pourquoi, alors qu’à l’allée, c’est passé normalement. Après la sécurité, j’ai attendu en regardant pour la première fois “Le Loup de Wall-Street”. Comment dire ? C’est la débauche pour faire court. Autrement, le retour s’est bien passé avec un train qui n’était pas indiqué sur le bon quai. Après une petite course avec du poids sur le dos pour changer de quai, j’ai pu prendre mon train et rentrer chez moi sans encombre. J’ai pu me remettre de mes émotions et faire le tri dans mes souvenirs.

Mon Retour d’expérience

Après plus d’un an après ce voyage, j’ai beaucoup réfléchi sur les effets qu'à ce voyage sur moi, qu’ils soient négatifs ou positifs. Commençons par la première et la plus importante des choses qui va me suivre pour une grande partie de ma vie, qui est la passion de la photographie. je ne saurai expliquer pourquoi, j’ai choisi cette destination et ce camp photo parmi une centaine d’autres choix. Cela a permis de me découvrir une passion pour la photographie et tout le monde qui l’entoure. Ensuite, cette péripétie de 1 mois a eu un impact plus qu’important sur mes intéractions avec les gens dans tous types de situations ainsi que sur ma confiance en moi dans ce domaine. Cela est sans doute dû au fait de se retrouver dans un pays étranger où je ne pouvais pas parler français. Je suis ainsi sorti de ma zone de confort au niveau des échanges avec les autres. Cela m’a poussé à parler anglais et à ainsi développer mon expression orale. Un autre point très important est l’ouverture sur le monde que cela m’a apporté. Cela me permet encore aujourd’hui d’avoir un œil critique et du recul sur le monde et ses évènements. Après tout cela, il peut être tant de conclure cet article. Pour cela, je dirais que quel que soit votre objectif, il faut se donner les moyens pour le réaliser en sortant de sa zone de confort et en allant jusqu’au bout de celui-ci sans abandonner.

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